Attention aux mails frauduleux

Nous vous relayons une alerte transmise par la Direction des finances publiques concernant des mails frauduleux visant à usurper l’identité fiscale et intercepter ensuite les paiements et tenter par hameçonnage d’obtenir auprès des entreprises des factures clients récentes dans le but d’intercepter par la suite les paiements au profit de l’escroc.

 

Merci de lire attentivement le message ci-dessous pour identifier une éventuelle tentative de fraude et comment la déjouer.
La plus grande vigilance des entreprises est appelée sur cette campagne frauduleuse et, plus généralement sur le risque de fraude par appel de données via des mailings divers et variés.

Dans tous les cas rencontrés :

  • l’imprimé annexe sollicité est proposé en pièce jointe au mail avec une imitation bien réussie des imprimés habituels. Pour autant, l’imprimé sollicité n’existe pas en réalité
  • le nom de l’agent emprunté (différent à chaque fois) n’existe pas dans l’annuaire DGFIP, mais le timbre de signature reprend la charte graphique DGFIP
  • le courriel émane d’une adresse en @verifdgfipentreprise.com. Or les adresses DGFIP, quel que soit les services, ont toutes une terminaison en @dgfip.finances.gouv.fr

MEMO que faire en cas de réception d’un courriel douteux :

En cas de doute quant à la provenance d’un message qui vous serait adressé avec la marque DGFIP, il est conseillé d’en vérifier la réalité en vous adressant à votre service fiscal gestionnaire habituel via la messagerie fiscale sécurisée de l’entreprise sur impots.gouv.fr. En aucun cas, l’entreprise ne doit renvoyer des éléments d’information sur l’entreprise par réponse directe au courriel reçu, la messagerie fiscale sécurisée est faite pour cela, elle protège et elle trace l’envoi. Prenez l’habitude de communiquer avec l’administration fiscale uniquement par ce biais.

Si l’entreprise a été destinataire d’un courriel frauduleux, nous l’invitons à :

  • Ne pas répondre à ce courriel,
  • Ne pas donner suite aux sollicitations dont vous feriez l’objet par la suite de cette personne (par courriel, courrier ou par téléphone),
  • Ne pas transférer ce courriel,
  • Ne pas cliquer sur les liens ou les pièces jointes de ce courriel,
  • Marquer ce courriel comme étant indésirable,
  • Déposer plainte.

En effet, ce type de courriel constitue un hameçonnage ou une tentative d’hameçonnage, visant à se faire remettre des fonds ou communiquer des données confidentielles susceptibles d’être utilisées à des fins frauduleuses. Dès lors, il est conseillé de déposer plainte auprès des services de police ou de gendarmerie, ou par écrit au procureur de la République du tribunal judiciaire dont dépend l’entreprise, en fournissant les preuves dont elle dispose.

L’entreprise peut également déposer un signalement sur la plateforme PHAROS (https://www.internet-signalement.gouv.fr).

Pour être accompagner dans ses démarches, l’entreprise, si elle le souhaite, peut contacter la plateforme Info Escroqueries au 0 805 805 817 (numéro gratuit depuis la France). Le service est ouvert de 9h à 18h30 du lundi au vendredi.

Elle peut également bénéficier d’une assistance sur la plateforme cybermalveillance.gouv.fr. »

QUELQUES EXEMPLES :

Le procédé utilisé par l’escroc est le suivant : l’entreprise est préalablement appelée par une personne se présentant comme appartenant à un service de contrôle ou de gestion de la DGFIP, puis l’escroc fait suivre son appel d’un message de type ci-dessous. Parfois, à l’inverse, l’envoi du message précède l’appel de quelques jours.

Vous trouverez ci-dessous 2 exemples de courriels frauduleux rédigés un peu différemment mais avec la même finalité :

20251105-mail-fr-2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

20251105-mail-fr-1

 

 

 

 

 

 

 

Moderniser l’agriculture sans trahir ses racines …

… un défi collectif pour un avenir durable

L’agriculture française se trouve à un moment charnière de son histoire. Elle est confrontée simultanément à des défis économiques, sociaux, sociétaux et environnementaux d’une ampleur inédite. Face à cette complexité, la tentation est parfois grande d’opposer les enjeux, de choisir entre performance économique ou transition écologique, entre modernisation ou sauvegarde des modèles traditionnels. À l’Afocg, nous faisons un autre pari : celui d’une modernisation choisie, équilibrée, cohérente avec les valeurs d’une agriculture durable, viable et vivable.

Le monde agricole est sous pression. Les marchés se tendent, les revenus restent instables, les coûts explosent, et les marges de manoeuvre économiques se réduisent. Dans le même temps, les exigences sociétales se multiplient : qualité de l’alimentation, traçabilité, bien-être animal, protection de l’environnement, lutte contre le changement climatique. Tout cela dans un contexte de renouvellement difficile des générations, avec une pyramide des âges inquiétante et une attractivité fragilisée.

Face à ce constat, la modernisation de l’agriculture n’est pas un luxe, ni un simple mot d’ordre politique.

C’est une nécessité vitale. Mais attention : moderniser ne signifie pas s’aligner aveuglément sur des logiques purement techniques ou industrielles. Il ne s’agit pas non plus de nier les réalités de terrain au nom de modèles idéalisés. Il s’agit de faire évoluer les systèmes agricoles pour qu’ils répondent mieux aux enjeux d’aujourd’hui… et surtout de demain.

Moderniser, oui. Mais pour quoi faire, et pour qui ? C’est là que réside la vraie question. Pour nous, cette modernisation doit poursuivre trois objectifs indissociables :

  • La viabilité économique, pour garantir l’autonomie, la résilience, la capacité à investir et à transmettre.
  • La durabilité environnementale, pour protéger les ressources (eau, sol, biodiversité, climat) dont dépend toute forme de production agricole.
  • La vivabilité sociale et humaine, car il n’y aura pas d’agriculture sans agriculteurs et agricultrices, ni sans qualité de vie au travail.

Autrement dit, la modernisation ne doit pas se résumer à une course à la technologie ou à la taille des exploitations. Elle doit se traduire par des outils adaptés, des choix stratégiques éclairés, un ancrage territorial renforcé, et une réinvention du lien entre producteurs, consommateurs et citoyens.

Dans cette transition, les agriculteurs et agricultrices ne doivent pas être laissés seuls face à la complexité.

À l’Afocg, nous savons que la gestion, la formation, l’analyse partagée, l’échange avec son technicien ou conseiller de gestion sont des leviers essentiels permettant à chacun de faire ses propres choix, en cohérence avec son projet, son territoire et ses valeurs. La modernisation ne sera réussie que si elle est appropriée, et non imposée, si elle part des besoins réels des agriculteurs, et non de modèles préformatés.

Cela suppose aussi de repenser les politiques publiques, les dispositifs d’accompagnement, la formation initiale et continue, pour valoriser les initiatives locales, les démarches agroécologiques, les projets économiquement autonomes et socialement installés.

L’agriculture française a besoin de se réinventer sans se renier. Elle a besoin de moderniser ses pratiques, ses outils, ses modèles économiques, sans perdre ce qui fait sa richesse : la diversité de ses fermes, la qualité de ses savoir-faire, le lien avec son territoire, l’engagement de ses femmes et de ses hommes.

Le chemin est exigeant, mais il est aussi porteur d’espoir, à condition de ne pas chercher des réponses toutes faites, mais d’accepter de construire, ensemble, une agriculture qui tienne debout, dans tous les sens du terme.

Le Bureau

Fin de l’autocertification des logiciels de caisse

Jusqu’alors, les entreprises assujetties à la TVA non soumises à l’obligation de facturation et qui enregistrent leurs opérations au moyen d’un logiciel ou d’un système de caisse doivent présenter en cas de contrôle, soit un certificat délivré par un organisme accrédité, soit une attestation individuelle de l’éditeur du logiciel démontrant que le logiciel respecte les conditions requises en matière d’inaltérabilité, de sécurisation, de conservation et d’archivage des données requises.

Depuis le 16 février 2025, les éditeurs des logiciels de caisse ne peuvent plus prouver leur conformité par la production d’une attestation individuelle. Les éditeurs doivent donc obligatoirement obtenir un certificat attestant que leur logiciel respecte les conditions requises. Ce certificat est délivré par un organisme tiers accrédité. Cette mesure permet ainsi de sécuriser les données et de faciliter l’accès de l’administration fiscale à celles-ci.

Les exploitants ou entrepreneurs concernés et utilisateurs de tels logiciels doivent dorénavant s’assurer et obtenir de leur éditeur de logiciel cette attestation de certification par un organisme accrédité de leur logiciel de facturation.

Le défaut de production d’un certificat délivré par un organisme accrédité est passible d’une amende de 7 500 € par système concerné