PAS D’ALIMENTATION SANS JEUNES NI ELEVAGE

La consommation de produits alimentaires plus respectueux de l’environnement augmente chaque année en France dans tous les réseaux de distribution et cette tendance devrait se poursuivre, d’autant plus que les filières de production s’organisent également dans ce sens pour faire évoluer les pratiques.

La montée en puissance de la question alimentaire la situe désormais au cœur des enjeux sociétaux. Pour y répondre durablement encore faut-il que des jeunes s’installent en agriculture ! En France, la population active agricole est passée sous la barre des 3 % de la population active totale (2,8 %). De 2021 à 2027, le nombre de cessations d’activité dans la Région des Pays de la Loire s’élèverait à 1 800 par an en moyenne…

Or, afin de permettre d’exploiter de manière durable les terres agricoles avec des pratiques agro-écologiques vertueuses, il faut du temps et des bras. La main d’œuvre dans le monde agricole doit croître pour répondre aux enjeux du « monde d’après ». La politique de l’installation en agriculture anime des débats : certains appellent à mobiliser massivement les aides financières à l’installation pour favoriser le renouvellement des générations ; d’autres demandent le plafonnement des aides de la PAC pour limiter les agrandissements ; certains veulent juste pouvoir accéder plus facilement au foncier ; d’autres souhaitent un processus d’installation plus simple, plus souple, plus rapide voire plus participatif ; etc…

Outre la politique agricole européenne et sa déclinaison nationale, les Régions ont désormais un rôle et un poids déterminant sur la politique de l’installation en agriculture. Dans les Pays de la Loire, l’objectif du Conseil Régional est de remplacer 65 % des départs en retraite sur la période 2021 – 2027 via notamment un accès simplifié à la Dotation Jeune Agriculteur. Mais est-ce qu’une politique du nombre et celle d’une simplification sont suffisantes pour faire face à l’enjeu du renouvellement des générations et à celui de l’Alimentation ?

L’Alimentation de demain passe nécessairement par l’attractivité du métier d’agriculteur pour inciter les jeunes à s’installer mais aussi par la reconsidération du rôle de l’élevage ruminant.

L’élevage de bovins, ovins et caprins se caractérise souvent par une recherche d’autonomie alimentaire fourragère et protéique importante où la place de l’herbe est prépondérante dans la ration alimentaire. L’élevage de ruminants, par son lien au sol et sa diversité, rend de nombreux services écosystémiques (biodiversité, paysage, stockage de carbone, qualité de l’eau), économiques et sociaux… Ce constat est partagé par la filière viande dans son ensemble et par de nombreuses ONG de protection de l’environnement.

Mais le paradoxe est que les filières Viande (bovins, ovins, caprins viande) survivent avec des résultats économiques anormalement bas depuis des décennies et que très peu de candidats postulent à la reprise de ces fermes ! 47 000 fermes (avec plus de 8 UGB bovins sur la ferme) ont disparu en France entre 2009 et 2019. Fatalité ou résultat de politiques agricoles successives inadaptées ?

En 2017, la production de viande bovine dans les Pays de la Loire était de 247 700 tonnes équivalent carcasse soit 17,4 % de la production nationale, situant la Région au 1er rang au plan national en termes de production. Certes, le PCAE Régional 2015 – 2020 dans son volet élevage avait pour objectifs : la modernisation des bâtiments, le développement d’une démarche agroécologique, l’amélioration de la performance énergétique, l’amélioration de la qualité des produits, la valorisation des liens entre produits et territoires. Pour autant, force est de constater que ce dispositif n’est pas efficient ni suffisant pour inverser la tendance à la désertification de l’élevage de ruminants et de bovins viande plus particulièrement.

Face à ces constats, l’heure est venue pour l’Etat et nos collectivités territoriales d’agir rapidement en menant une politique volontariste d’envergure à la fois pour l’installation et pour que l’élevage de ruminants soit considéré comme porteur d’avenir pour notre alimentation, pour la biodiversité et pour le climat.

Le Bureau

Aide d’urgence canards, pigeons…

Coronavirus : une aide d’urgence pour les éleveurs vendéens de canards de chair, de pigeons, de gibiers à plumes et viticulteurs en Vendée (85).

Un fonds spécial vient d’être mis en place par le Conseil départemental de Vendée, à la suite de la crise sanitaire du Covid-19, crise ayant provoqué une baisse ou une absence d’activité (ex. allongement de vides sanitaires, fermeture de débouchés en restauration commerciale et collective, diminution de la production). Ce fonds a un véritable caractère d’urgence et doit venir en aide aux éleveurs vendéens de canards de chair, de pigeons, de gibiers à plumes et viticulteurs, afin qu’ils puissent subvenir aux besoins vitaux du ménage. Cette aide qui pourra s’élever à 800 € maximum sera variable selon des critères (composition du ménage, par exemple) mensuelle et renouvelable sous réserve d’en formuler la demande.

Démarche à suivre sur le site internet de la Chambre d’Agriculture :  https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/index.php?id=2957072

Demande de Remboursement TIC 2019

gas-pump-297049_640A compter du 1er mai 2020, les demandes de remboursement de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIC) achetés en 2019 peuvent être déposées. Toutes les demandes de remboursement y compris celles inférieures à 300 € sont à réaliser par internet via le portail DémaTIC : https://www.chorus-portail-pro.finances.gouv.fr
Rappel nouveauté 2018 : le GPL utilisé comme combustible (butane, propane ou mélange des deux produits) est éligible au remboursement depuis les livraisons du 01 avril 2018.

La notice suivante a été réalisée par l’Afocg afin de permettre à ses adhérents d’effectuer cette démarche en totale autonomie >> voir notice

Avant de commencer la démarche, nous vous conseillons :
– De vous prémunir des numéros SIRET et PACAGE de l’exploitation,
– De créer un répertoire sur votre ordinateur dans lequel vous y stockerez :

> Le RIB de l’exploitation (soit éditer en PDF à partir de votre accès sur le site internet de votre banque ou soit scanner à partir d’un RIB papier).
> Les factures de GNR, fioul lourd, Gaz naturel ou GPL.

La règlementation : Un remboursement partiel de la taxe intérieure de consommation (TIC / TICGN) sur les volumes de gazole non routier, de fioul lourd, de gaz naturel et de gaz de pétrole liquéfié (GPL) utilisés par les professionnels agricoles dans le cadre de leurs activités peut être demandé.
Les bénéficiaires : Les exploitants agricoles à titre individuel ou sociétaire, y compris dans le secteur de l’aquaculture marine, les entreprises de travaux agricoles et forestiers, les coopératives d’utilisation en commun du matériel agricole (CUMA).
Montants de remboursement :
– Pour le gazole non routier GNR: le montant est fixé à 0,1496€/litre (14.96€/hl).
– Pour le fioul lourd : le montant est fixé à 137.65€/t
– Pour le gaz naturel : le montant est fixé à 8.331€/Mkwh.
– Pour le GPL : le montant est fixé à 57.2€/t
Pour les dépenses engagées en 2019, la demande de remboursement peut être déposée depuis le 1er mai 2020 jusqu’au 31/12/2022. Il est toujours possible de réaliser la demande de remboursement TIC pour les dépenses engagées en 2018; la demande de remboursement peut être déposée jusqu’au 31/12/2021.
Justificatifs à joindre à votre demande :
Les copies des factures au nom du demandeur présentant les quantités de GNR, de FL, de GPL, de GN et une date de livraison comprise entre le 01/01/2019 et le 31/12/2019 doivent être jointes à votre demande.
Aide de minimis : Constituent une aide de minimis, les remboursements partiels de TIC sur le fioul lourd et le gaz naturel.
Une attestation récapitulant les autres aides reçues au titre du règlement de minimis au cours de l’exercice fiscal en cours et des deux exercices précédents est à fournir par les sollicitants (le plafond individuel des aides de minimis au titre de 2019 est de 20 000 € sur les 3 exercices).

REINVENTONS LA PAC POST COVID-19

Au cœur de cette crise sanitaire liée au coronavirus, l’Afocg tient à remercier l’ensemble des acteurs du monde agricole et en particulier les agricultrices, agriculteurs, paysannes, paysans pour leur formidable engagement quotidien.

Aujourd’hui, il est encore un peu prématuré de tirer toutes les conséquences réelles de l’impact de cette crise sur l’activité agricole. Le confinement des populations affecte la consommation impactant toute la filière agro-alimentaire : une crise de surproduction laitière se précise alors que les rendements laitiers s’accroissent avec le verdissement des prairies ; les agneaux de Pâques ne trouvent pas d’acheteurs ; les premiers fruits et légumes de saison ont du mal à être récoltés ; la filière de volailles sous label est privée de nombreux débouchés traditionnels ; etc.

A l’inverse, force est de constater qu’il y a des effets positifs. La crise sanitaire met en lumière pour les citoyens-consommateurs la nécessité pour un pays tel que la France de disposer d’une filière de production agricole et alimentaire structurée, organisée et en capacité de répondre à ses besoins immédiats sans risque de pénurie. L’agri-bashing a disparu des médias et réseaux sociaux. Avec le confinement, la production locale, de proximité, est plébiscitée par les consommateurs. En parallèle, les initiatives visant à développer les circuits courts s’amplifient : plateformes numériques recensant les producteurs locaux, organisation des acteurs à l’échelle locale, … De nombreuses enseignes de la grande distribution se sont engagées à mettre sur leurs étals les productions locales : maraîchères, produits issus de la pêche, de l’élevage…

Et si l’épidémie de Covid-19 était un accélérateur de transition du secteur agroalimentaire ? N’y aurait-il pas une opportunité à saisir rapidement ? sûrement. Mais ce changement n’a de sens que s’il est porté au niveau européen. La PAC post 2020 a pris du retard. La crise sanitaire est une occasion de revoir le projet de la réforme de PAC sous un nouvel angle. Il est encore temps d’agir pour que la PAC permette notamment :
– De développer des dynamiques locales d’approvisionnement alimentaire,
– D’aider les productions agricoles favorables à une alimentation de qualité et saine,
– De favoriser l’installation de jeunes pour une agriculture dynamique de territoire,
– De se donner les moyens d’œuvrer à la transition environnementale de l’agriculture,
– De mettre fin au libéralisme à tout va par un encadrement des marchés agricoles,

– D’aider les exploitations agricoles qui souhaitent s’adapter pour améliorer leur résistance aux risques sanitaires et climatiques.

Lancer une nouvelle trajectoire de réformes de la PAC qui redonnera à l’Union Européenne sa souveraineté en matière alimentaire, agricole et environnementale est l’enjeu de la PAC POST COVID-19.

Dans l’immédiat, il est avant tout important de réaliser les déclarations PAC 2020 dans les temps. La France a reporté le délai de dépôt du 15 mai au 15 juin pour la déclaration de surfaces. Soucieux d’apporter de l’information pour que vous soyez autonome dans la réalisation de vos déclarations sur TéléPac, l’Afocg continue de vous proposer son numéro « Spécial PAC ». De même, pour les adhérents désireux d’être accompagnés par un conseiller, l’Afocg a adapté les modalités de son accompagnement dans le respect des règles de sécurité sanitaire pour vous comme pour ses salariés.

Le Bureau

SUPPLEMENT PAC 2020

illustration-actuPAC2020Ce supplément PAC a pour but de vous apporter les informations nécessaires à la réalisation de votre déclaration PAC 2020. La déclaration 2020 va se faire dans la continuité de 2019 sans grandes modifications. La télédéclaration est obligatoire sur Télépac. Les formulaires et notices sont disponibles sur télépac.

Dans ce contexte particulier de l’épidémie de Coronavirus, la télédéclaration est possible depuis le 1er avril mais la période est prolongée jusqu’au 15 juin (hors aides animales) en raison des difficultés d’accompagnement liées au confinement. Cependant, c’est la situation au 15 mai 2020 qui doit servir de base à la déclaration : statut juridique et surfaces exploitées.

Lire le supplément PAC

La prime de transition énergétique remplace le CITE

illustration-CITEPour les dépenses payées à compter du 1/01/2020, le CITE va être remplacé progressivement par une prime de transition énergétique pour financer sous conditions de ressource les travaux et dépenses en faveur de la rénovation énergétique des logements. Le Gouvernement lance en 2020 une prime unique versée par l’ANAH , avec un montant fixé en euros. Cette prime va progressivement remplacer le CITE.

 

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Le Tableau de financement : partie 2/2

calcul-cout-production-77987913La stratégie de financement des investissements, l’évolution du cheptel reproducteur (capitalisation, décapitalisation), les mouvements exceptionnels vers le privé (apports ou prélèvements) influent sur le fonds de roulement et sur la trésorerie.

Dans le précédent article, nous avons présenté la partie haute du tableau de financement à savoir : du résultat d’exercice à la Capacité d’AutoFinancement (CAF) avec ses définitions, et les leviers à actionner en cas de CAF négative.

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Nouveau dispositif TICPE pour le GNR

gas-pump-297049_640Jusqu’au 31.12.2019, le secteur agricole (exploitant, Cuma, ETA, …) et le secteur travaux publics bénéficiaient d’un « net à charge » TICPE de 3,86 €/hl sur les consommations de GNR par plusieurs spécificités :
1. Application du tarif réduit TICPE de 18,82 €/hl,
2. Puis demande de Remboursement partiel de cette TICPE par le biais d’une déclaration spécifique (à réaliser de manière dématérialisée sur https://chorus-pro.gouv.fr/).

La loi de finance 2020 supprime progressivement le taux réduit de TICPE sur le GNR pour l’aligner sur le taux normal.

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